Ces quatre chatons, si beaux avec leur poil mi-long qu’ils ont l’air d’avoir été choyés depuis toujours, sont pourtant des victimes de l’errance féline et de la négligence humaine. Leur maman, n’étant pas stérilisée et vivant à la rue, a attrapé le FIV, le sida du chat. Eux, sont encore en attente d’un résultat fiable : en effet, avant six mois, les tests sur les chatons ne sont pas révélateurs car ils réagissent aux anti-corps maternels. Et il est fréquent que les chatons issus d’une mère positive soient eux-mêmes négatifs. Nous ne le saurons que dans quatre mois. Pour autant, nous voulons qu’ils prennent leur revanche sur la vie. Ces adorables loulous sont donc à l’adoption et nous avons bien l’intention de leur trouver une famille aimante.
A partir de là, deux cas de figure : soit les tests effectués à six mois sont négatifs et ils pourront vivre leur vie de chat normalement. Soit ils sont positifs au virus et … cela ne changera finalement pas grand chose. Le mot fait peur et pourtant, quand on le connaît bien, il faut savoir raison garder : le virus FIV est dormant et peut se réveiller, comme il peut rester latent et ne jamais se manifester. Au refuge, nous sommes plusieurs à avoir chez nous des chats FIV qui n’ont jamais déclaré la maladie et sont partis à des âges respectables de tout autre chose, tout en fréquentant d’autres chats, jamais contaminés. On dit qu’un chat FIV ne doit pas sortir ni être en contact avec un autre chat sain. Mais sachez que, à moins que Mimi soit un matou d’appartement qui ne sort pas, il peut rencontrer ce virus à tout moment dans sa vie de chat : au coin de votre rue, dans le champ du voisin… La transmission de ce virus se fait lors de violentes bagarres (pas un « j’te souffle, espèce d’affreux, et j’te colle mon coussinet dans la truffe », une vraie grosse bagarre au sang) ou lors de la reproduction. Donc un chat stérilisé qui n’est pas un épouvantable truand n’a que très peu de risques de contracter le virus. Il n’existe pas de vaccin. Donc pourquoi condamner ces chats qui peuvent vivre aussi bien qu’un autre? Oui il y a un risque mais pas plus que celui d’un cancer, d’une PIF (affreuse maladie, bien plus sournoise) ou de je ne sais quoi. De plus, dans quatre mois, ils seront peut-être redevenus négatifs.
Alors, n’ayez pas peur, adoptez-les! Ce faisant, vous n’adoptez pas un chat potentiellement FIV, mais vous vous engagez à partager la vie d’une petite merveille de chat qui aura, comme n’importe qui, à affronter les aléas de la vie.
Nous vous expliquerons au refuge tous les détails pour cette adoption particulière.